Le professeur du Département des sciences de l'activité physique Réjean Dubuc a dirigé une étude menant à la découverte d'un mécanisme neuronal responsable du contrôle de l’arrêt de la locomotion, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Université de Cologne, en Allemagne. Les résultats de l'étude, intitulée A Specific Population of Reticulospinal Neurons Controls the Termination of Locomotion, ont été publiés en juin dernier dans le journal Cell Reports. Les chercheurs ont identifié ces «cellules d’arrêt» dans le tronc cérébral, tout en décrivant leurs propriétés et leur activité durant la locomotion. «Nous savions déjà comment la locomotion – marcher pour un être humain, voler pour un oiseau, nager pour un poisson, etc. – était activée et maintenue, mais nous ignorions jusqu'à maintenant comment elle pouvait s'arrêter», explique Réjean Dubuc, le responsable de l'étude.

Le contrôle nerveux de la locomotion comprend un groupe de neurones (cellules nerveuses) localisés dans le mésencéphale, la région du tronc reliée au cerveau. La commande locomotrice est transmise par ces neurones à un second groupe de neurones situés dans le tronc cérébral et finalement à la moelle épinière. «Les mécanismes de contrôle de la locomotion sont semblables chez tous les animaux, incluant les humains, précise le professeur. Les mêmes structures du système nerveux sont impliquées chez tous les vertébrés.»
Une étude récente publiée en 2015 dans la revue Cell, provenant de l’institut Karolinska de Stockholm, en Suède, avait démontré l’existence chez la souris d’une population de neurones impliqués dans l’arrêt de la locomotion au moyen d'une approche utilisant, entre autres, des techniques d’optogénétique. Cependant, la complexité du modèle animal utilisé dans cette étude n’avait pas permis d’enregistrer et de décrire l’activité de ces neurones d’arrêt durant la locomotion.
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ACTUALITÉS UQAM
12 juillet 2016