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Nouveau cheminement qualifiant en enseignement

À compter de l'automne 2020, la Faculté des sciences de l'éducation offrira aux enseignants en exercice ne détenant pas de brevet la possibilité de suivre un cheminement à temps partiel dans le cadre de son programme de baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire. «L'UQAM est la seule université à offrir, dans le cadre d’un programme agréé, un cheminement répondant aux besoins particuliers des ces enseignants», souligne Henri Boudreault, vice-doyen aux études à la Faculté des sciences de l'éducation.

Cette nouvelle option du baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire est l'avenue que les spécialistes de la Faculté des sciences de l'éducation ont privilégiée après avoir consulté les différentes commissions scolaires de Montréal. «Au début du processus, il avait été envisagé de créer une maîtrise qualifiante, comme celle qui existe pour l'enseignement au secondaire, mais cette option n’a pas été retenue, rapporte Henri Boudreault. On ne pouvait pas comprimer les 120 crédits du baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire dans une maîtrise de 60 crédits sans altérer la qualité de la formation.» On a préféré différencier et adapter le cheminement du programme existant selon le profil de chaque candidat, en mettant en place un suivi individualisé.

D’autres universités ont, quant à elles, opté pour la création d'une maîtrise qualifiante. «Leurs programmes ne sont pas encore reconnus par le Comité d'agrément des programmes de formation à l'enseignement (CAPFE) et ne mènent pas pour l'instant au brevet d'enseignement, tandis que le nôtre est dûment agréé, insiste le vice-doyen. Il ne reste que le cheminement à faire valider.»

Le nouveau parcours du programme permettra aux enseignants qui ne détiennent pas de brevet d'obtenir, pendant leur formation et lorsqu’ils répondront aux exigences du règlement sur la titularisation, une autorisation provisoire d'enseigner, laquelle encadre le cheminement pour accéder au brevet en enseignement. «Il s'agit de la meilleure voie à suivre pour obtenir sa qualification légale», précise Henri Boudreault. Actuellement, plusieurs enseignants bénéficient d'une tolérance d'engagement, une mesure palliative à court terme pour répondre aux besoins criants d'enseignants. «Un enseignant ne pourra jamais obtenir un brevet d'enseignement s'il demeure dans cette voie», ajoute-t-il.

Un bassin de candidats potentiels

Les quelque 250 étudiants qui ont suivi le ou les cours d'introduction à l'enseignement à l'UQAM depuis l'été 2019 ont été avisés de la création de ce nouveau programme. «On reconnaîtra les cours déjà suivis et ces étudiants pourront éventuellement demander des reconnaissances d'acquis sur la base de leur dossier académique ou de leurs expériences pertinentes en enseignement, poursuit Henri Boudreault. Il s'agira donc d'un cheminement individualisé qui pourrait être complété en 5 à 6 ans en suivant des cours aux trimestres d’automne, d’hiver et d’été.»

Les commissions scolaires de la grande région de Montréal ont déjà été informées de la mise sur pied de ce nouveau parcours dans le cadre du baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire. Elles pourront transmettre ces informations à leurs enseignants qui ne détiennent pas de brevet.

L'impact de la pandémie

Le plan initial de la Faculté des sciences de l'éducation était de créer un programme pour les enseignants ne détenant pas de brevet à l'automne 2021, le temps de mettre en place les modalités pour offrir un enseignement à distance, qui leur sied davantage. «La COVID-19 est venue bousculer nos façons de faire et nous a forcés à développer les cours à distance pour l'ensemble de nos programmes de formation, note le vice-doyen. Ces enseignants en exercice en bénéficieront: à l'automne 2020, tous leurs cours se donneront à distance.»

Des parcours différenciés

Ce nouveau cheminement est d'abord offert aux enseignants qui ne détiennent pas de brevet dans le but de les soutenir, de les outiller et de leur permettre d'obtenir un brevet d'enseignement, mais à moyen terme, Henri Boudreault se doute bien que le cheminement à temps partiel séduira plusieurs étudiants en formation régulière. «À cause de la pénurie, plusieurs étudiants inscrits à temps complet décident d'accepter des contrats d'enseignement et de mettre leur parcours universitaire en pause pour ensuite y revenir, illustre-t-il. Il est probable que ce type de cheminement à temps partiel leur conviennne davantage.»

Ce cheminement risque également de plaire aux gens qui décident de se réorienter dans le cadre d'une seconde ou d'une troisième carrière, par exemple, et qui doivent travailler tout en se formant. «Nous élargirons l'accessibilité à ce nouveau programme à compter de l'automne 2021. Une fois de plus, l'UQAM démontre sa capacité à répondre aux demandes des milieux professionnels en offrant des parcours différenciés en enseignement», conclut Henri Boudreault.

Source :
Service des communications
UQAM, 9 juin 2020

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