Les fleurs d’eau d’algues et/ou de cyanobactéries envahissent de plus en plus les plans d’eau au Québec : près de 500 ont été touchés en dix ans. Les méthodes de suivi de ces microorganismes sont coûteuses et laborieuses, mais l’imagerie satellitaire a démontré un réel potentiel pour suivre leur évolution. Toutefois, détecter leurs floraisons dans les eaux douces dès leur éclosion représente un défi. Une équipe de recherche dirigée par le professeur Karem Chokmani de l’INRS cherche à le relever en mettant au point une nouvelle approche de suivi des fleurs d’eau d’algues près des rives d’eaux douces qui présentent le plus grand risque de contamination par cyanobactéries pour la population.

- la détection en temps quasi journalier du développement des épisodes de fleurs d’eau d’algues
- la mise en place de plans de priorité des missions de terrain en lien avec la détérioration ou l’importance des plans d’eau touchés
- le suivi simultané de la qualité des eaux de l’ensemble des lacs du Québec méridional en un minimum de temps
- l’accès à des cartes de distribution de la chlorophylle-a (Chl-a) de meilleure qualité : la concentration de la Chl-a étant un indicateur de la présence de cyanobactéries
« Ce nouvel outil pour le suivi des fleurs d’eau d’algues contribuera à mieux comprendre les facteurs géo-environnementaux, tant sur les plans climatique et météorologique qu’en apports en nutriments, menant à l’apparition de ces microorganismes près des rives des eaux douces du Québec méridional », précise le professeur Chokmani, responsable du Laboratoire de télédétection environnementale par drone.
Gisèle Bolduc