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Océanographie: pour une génération conscientisée

2015-12-18

Une fois par mois, un journaliste d'Actualités UQAM redevient étudiant et s'immisce dans un cours offert par l'un des 40 départements et écoles de l'Université.

Début décembre, les changements climatiques sont LE sujet de l'heure. La conférence de l'ONU sur le climat (COP 21), qui a lieu à Paris, bat son plein. Fruit du hasard, la matière du cours Océanographie porte justement sur les perturbations du cycle du carbone et les changements climatiques.

Marc Lucotte
Photo: Nathalie St-Pierre

Donné par le professeur Marc Lucotte, du Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère, ce cours de base présente une vue d'ensemble de la science océanographique moderne dans une optique multidisciplinaire. Offert aux étudiants du baccalauréat en sciences de la Terre et de l'atmosphère (concentration géologie) et bientôt à ceux du nouveau programme en sciences naturelles appliquées à l'environnement, le cours, aussi disponible pour les étudiants libres, intègre à la fois des notions de physique, de chimie, de géologie et de biologie.

La séance d'aujourd'hui fait partie des deux cours-bilans que le professeur présente, avant l'examen final, pour revoir les différentes notions abordées au cours de la session, tout en analysant l'impact des déséquilibres provoqués par l'activité humaine sur la planète et en particulier sur les océans. Au programme: les propriétés physiques et géochimiques de l'eau de mer, les cycles du silicium et du carbone, ainsi que l'écologie des océans, la pollution, l'utilisation et le droit de la mer. Un véritable plaidoyer pour la sauvegarde de notre planète bleue!

«Malgré tous nos efforts, nous n'arrivons pas à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone (CO2), remarque Marc Lucotte. Pour trouver des solutions aux problèmes climatiques, nous tendons de plus en plus vers des propositions mises de l'avant par la géo-ingénierie. On bricole la planète à grande échelle.» Parmi les propositions les plus populaires: celles voulant que l'on rejette dans les océans du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère. «On sépare le CO2 des autres gaz, on le pompe, on le compresse et ensuite on l'achemine par pipeline dans l'océan à un même endroit, si possible dans des eaux profondes et froides. Le gaz est ainsi piégé dans les eaux.» Toutefois, plus on met de CO2 dans les océans, plus on les acidifie… «Nous sommes prêts à sacrifier les coraux, dont la survie est, par ailleurs, déjà fortement menacée au cours des années à venir», s'attriste le professeur.

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Source :
Valérie Martin
ACTUALITÉS UQAM
14 décembre 2015

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Mise à jour: 16 mars 2023