Octave Crémazie (1827-1879) est un personnage important de notre histoire parce qu'il est un pionnier de l'institution littéraire au Québec. Ses poèmes épiques ont été oubliés, mais sa correspondance avec l'abbé Casgrain pendant ses années d'exil en France a encore des échos aujourd'hui. Jacques Beauchamp en parle avec Éric Bédard.

Octave Crémazie naît dans une famille modeste. Il ne termine pas ses études classiques et ouvre en 1844, à 17 ans, avec son frère, la première librairie de Québec. Il vend surtout des livres religieux, mais aussi des ouvrages de philosophie et de littérature, lui qui admire les écrivains romantiques, comme Chateaubriand, Lamartine et Musset. Sa librairie est un lieu de rencontre pour une certaine élite qui ne se reconnaît pas dans l'esprit clérical.
Un poète épique
En 1849, il publie son premier poème dans le journal Le Canadien. Il écrit des poèmes de circonstance, qui font référence aux événements récents. Son grand poème écrit en 1855, Le vieux soldat canadien est inspiré de la visite d'un bateau de guerre français que les gens voient comme une forme de retrouvailles, ce qui enflamme la plume de Crémazie :
« [...] Le canon de la France a réveillé cette ombre,
Qui vient, sortant soudain de sa demeure sombre,
Saluer le drapeau si longtemps attendu. [...] »
– Tiré du blogue Laurentiana
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Source :
Aujourd'hui l'histoire
Une émission de la radio de Radio-Canada
avec l'animateur Jacques Beauchamp
En semaine de 20h à 20 h 30