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Origines du vedettariat

2018-10-03
Quatre comédiens du radioroman Un homme et son péché, diffusé sur les ondes de Radio-Canada. Photo: BAnQ, Fonds Conrad Poirier

Le postdoctorant  Adrien Rannaud reçoit une bourse Banting pour une recherche sur la culture de la célébrité au Québec.

Qu'il se manifeste dans les arts de la scène, à la radio ou à la télévision, le vedettariat ne date pas d’hier au Québec. Comprendre ses conditions d'émergence et de légitimation au 20e siècle est l'un des objectifs d'Adrien Rannaud, stagiaire postdoctoral au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ). Détenteur d'un doctorat en études littéraires de l'Université Laval, il a reçu récemment la prestigieuse Bourse Banting, d'une valeur de 70 000 dollars par année, pour son projet de recherche postdoctorale «De la mondanité à la célébrité: déploiement médiatique du vedettariat et vie culturelle au Québec (1918-1965)». D'une durée de deux ans, son projet est mené sous la supervision de Lucie Robert, professeure au Département d'études littéraires et membre du CRILCQ.

 «J'ai choisi de faire mon stage à l'UQAM à cause de son approche interdisciplinaire et de son expertise dans le domaine de la culture populaire, confie Adrien Rannaud.  La professeure du Département d'études littéraires Chantal Savoie, coresponsable du Laboratoire de recherche sur la culture de grande consommation et la culture médiatique au Québec, a d'ailleurs codirigé ma thèse.»

Son projet s'inscrit dans le champ des Celebrity Studies. «L'intérêt des universitaires pour le phénomène de la célébrité s'est développé en Angleterre et aux États-Unis à compter des années 1960, dans la foulée des Cultural Studies, au point de constituer un domaine de recherche spécifique», explique le postdoctorant.  Dans le monde francophone, il faut attendre les années 2000 pour voir apparaître des travaux sur la célébrité, notamment dans le domaine de la sociologie et des communications. «Les Celebrity Studies montrent que la fascination et l'engouement populaire pour les vedettes sont un signe structurant de la vie cultuelle et sociale», souligne Adrien Rannaud.

De la mondanité à la célébrité

Le jeune chercheur s'intéresse, entre autres, au passage entre la mondanité et la célébrité. Héritière du système aristocratique français des 17e et 18e siècles, la mondanité fait référence aux relations de proximité s'établissant entre les membres des élites culturelle et sociale qui fréquentent les cafés et salons littéraires et entretiennent des formes de sociabilité par la conversation et la correspondance. «Dans le Québec du 19esiècle, des journaux de Montréal et de Québec consacrent des pages à la vie de ces personnalités, décrivant leurs activités et leurs fréquentations», note le stagiaire.

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Source :
Claude Gauvreau
UQAM, 2 octobre 2018

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Mise à jour: 30 mars 2023