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Publication d'un article dans la revue Communitas, théories et pratiques de la normativité

La professeure Lise Parent, du Département Science et Technologie, en collaboration avec Louise Vandelac, Mia Sarrazin et Marie-Hélène Bacon, toutes trois chercheuses à l’UQAM, vient de publier un article ayant pour titre « Herbicides à base de glyphosate et enjeux de droits pour la santé, le travail et les dispositifs évaluatifs et réglementaires. Éclairages croisés France, États-Unis et Québec », dans la plus récente édition de la revue Communitas, théories et pratiques de la normativité

Communitas est une revue scientifique évaluée par les pairs, qui est rattachée au Département des sciences juridiques et à la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM.

Cet article s’inscrit dans les travaux du Collectif de recherche écosanté sur les pesticides, les politiques et les alternatives CREPPA, bénéficiant d’une subvention d’équipe émergente du Fonds de recherche du Québec Société et culture (FRQSC, 2018-2022), du Fonds pour dommages à l'environnement (FDE) d’Environnement et Changement climatique Canada (2018-2023). La recherche qui a mené à l’écriture de cet article a aussi été financée par le Fonds d’aide à la recherche de l’Université TÉLUQ.

Résumé

En 2015, la France reconnaissait les hémopathies malignes, dont les lymphomes non hodgkiniens (LNH), comme maladies professionnelles liées aux pesticides. Le CIRC de l’OMS déclarait alors le glyphosate et les herbicides à base de glyphosate (HBG) génotoxiques et cancérigènes probables. Aux États-Unis, 125 000 victimes américaines de LNH attribués au Roundup de Bayer-Monsanto recourraient aux tribunaux qui autorisèrent la déclassification de 2,5 millions de pages de documents internes, les Monsanto Papers, témoignant de décennies de manipulations des dispositifs évaluatifs et réglementaires pour taire la dangerosité du Roundup.

Après trois coûteuses condamnations, Bayer-Monsanto signa un règlement hors cour partiel de 11 milliards de dollars américains, et retira du marché, aux États-Unis, le Roundup à usage domestique. La hausse structurelle des pesticides, passée de 2,3 à 4,1 millions de tonnes de 1990 à 2018, contribue aux 385 millions de cas par an d’empoisonnement graves et non intentionnels, alors que les impacts globaux des agrosystèmes intensifs gavés de pesticides menacent le climat, la biodiversité et les limites planétaires, exigent d’aller au-delà des compensations de certaines maladies pour mettre en évidence les responsabilités des firmes productrices, des instances réglementaires et des pouvoirs publics : c’est le cœur de cet article centré sur les HBC, premiers pesticides au monde, au Canada et au Québec et sur leurs liens avec certains cancers, dont les lymphomes non hodgkiniens (LNH).

Source :
Service des communications et des affaires publiques
TÉLUQ,18 novembre 2021

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