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Radicalisme et djihad

2015-01-13

Contrairement à ce que l'on entend souvent, les individus qui commettent des attentats au nom du djihad ne sont pas des malades mentaux, croit le professeur du Département de psychologie Jocelyn Bélanger, spécialiste des processus de radicalisation. Mais ils sont aux prises avec une douleur sociale qui les pousse à se joindre à un groupe dont ils embrassent la cause au point d'y sacrifier leur vie. «Rejoindre un groupe, cela donne la possibilité d'être quelqu'un et d'avoir sa place dans le monde, note le chercheur. Avec le groupe vient l'idéologie, le système de croyances. Mais l'idéologie est secondaire. Ce n'est pas le but. C'est un moyen pour combler une quête de sens.»

Depuis ses études doctorales menées à l'Université du Maryland sous la direction du professeur Arie Kruglansky, «une grosse pointure dans le domaine de la psychologie sociale», Jocelyn Bélanger consacre ses recherches à comprendre le radicalisme et la violence à des fins politiques. Au cours de son doctorat, il a fait partie de START (Study of Terrorism and Responses to Terrorism), un groupe de chercheurs financé par le Département de la défense américaine, qui a mené une étude sur plusieurs années et dans divers pays - Irak, Jordanie, Espagne, Sri Lanka, etc. - afin d'élucider les processus de radicalisation et de déradicalisation.

Ce qui intéresse tout particulièrement Jocelyn Bélanger, c'est la motivation des personnes qui se joignent à des groupes terroristes. «C'est un sujet paradoxal, note le chercheur. Être motivé au point d'être prêt à mourir pour une cause, cela va à l'encontre des principes de l'évolution, qui nous poussent plutôt à lutter pour notre survie et pour avoir une progéniture. Donc, d'un point de vue motivationnel, l'adhésion à ces groupes est un sujet fascinant.»

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Source :
Marie-Claude Bourdon
ACTUALITÉS UQAM
13 janvier 2015

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Mise à jour: 16 mars 2023