Depuis une quinzaine d’années, pour rivaliser avec la Chine ou le Mexique, les pays développés misent sur l’économie créative.
Lorsqu’on entre dans les locaux de Google Montréal, on se croirait dans un univers parallèle. Salle de massage, mur d’escalade, aires de repos, fenêtres géantes, espaces de coworking (travail coopératif), stations de bricolage, etc. Voilà qui annonce des manières de faire complètement à l’opposé du taylorisme, ce système d’organisation du travail fondé sur la division des tâches, qui porte abondamment ses fruits depuis plus d’un siècle ! Pourtant, ces méthodes déroutantes ont permis à Google d’engranger des recettes de près de 105 milliards de dollars, rien que dans la dernière année ! Preuve que la créativité n’est plus l’apanage du seul secteur des arts et de la culture.

Buzzword du nouveau millénaire, l’économie créative ratisse large. On l’accole à des espaces de travail qui se redéfinissent. À des industries traditionnelles qui se modernisent. À des techniques qui se diversifient grâce à l’apport d’une main-d’œuvre multiculturelle. En 2011, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) chiffrait le commerce mondial des biens et services créatifs à 806 milliards de dollars. En hausse de 8,8 % par année, le commerce mondial de produits créatifs a plus que doublé entre 2002 et 2011. Il représenterait aujourd’hui le tiers, ou un peu plus, de l’économie.
Source :
Le bulleltin de la recherche
Octobre 2016, p.7-8.