Dans le réseau de la santé, les cadres intermédiaires et les directeurs en ont vu de toutes les couleurs, reconnaît Natalie Rinfret, professeure titulaire de la Chaire La Capitale en leadership dans le secteur public à l’École nationale d’administration publique. On est dans un contexte continuellement en changement, mais ce ne sont pas tous les gestionnaires qui possèdent le leadership approprié pour faire face aux remous, note-t-elle. Un leader capable de créer une relation émotionnelle avec ses collaborateurs sera plus en mesure de transcender les aspirations individuelles pour porter le projet commun.»

La psychologue distingue deux types de gestionnaires : le transactionnel – «celui qui fixe les objectifs et informe les gens de ce qu’ils doivent faire pour atteindre ces objectifs, tout en les incitant à performer » – et le transformationnel – « un gestionnaire inspirant, qui crée des relations de confiance avec ses collaborateurs». Selon elle, l’intelligence émotionnelle (IE), un concept mis de l’avant dans les années 1990, et le leadership transformationnel sont deux compétences essentielles pour pouvoir soutenir des changements au sein des organisations. Cela est particulièrement pertinent quand on parle, comme aujourd’hui, de restructuration. «Quand un directeur fait preuve d’IE, il exerce davantage un leadership transformationnel. Ses collaborateurs sont motivés, plus satisfaits, moins stressés et capables de faire face aux changements», affirme Mme Rinfret. Mais ces leaders sont-ils suffisamment présents dans le réseau de la santé, continuellement soumis à des soubresauts?
Source :
La recherche dans le réseau de l’Université du Québec
Volume 5, No 2, p. IX.