Nicolas Zorn remporte le prix du Meilleur mémoire 2014 de l'Institut de recherche en économie contemporaine.

Le diplômé Nicolas Zorn (B.A. communication/politique et société, 2011; M.A. science politique, 2013) a remporté le prix du Meilleur mémoire 2014 de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC). L'organisme indépendant à but non lucratif, voué à la recherche et à la promotion des compétences dans le domaine économique, offre annuellement 25 000 dollars en prix pour récompenser les auteurs des meilleurs travaux inscrits à son répertoire électronique de publications. Intitulé Le modèle québécois à l'épreuve des excès? Évolution de la part des revenus captée par le 1 % le plus riche au Québec de 1973 à 2008. Partant du fait que les inégalités de revenus sont en hausse dans la plupart des pays de l'OCDE depuis les années 80, Nicolas Zorn conclut, par une analyse comparative, que la progression du 1 % au Québec ressemble bien davantage à ce qui est observable en Europe et au Japon qu'à ce qu'on peut voir dans le monde anglo-saxon. Pour arriver à un tel constat, le chercheur a d'abord dressé l'évolution du premier centile québécois de 1970 à aujourd'hui, pour ensuite entreprendre les comparaisons.
C'est «une démarche extrêmement exigeante, car l'utilisation des statistiques fiscales sur de longues périodes requiert une méthodologie très méticuleuse, a déclaré le jury. Et dès lors qu'il s'agit d'entreprendre des comparaisons internationales, le coefficient de difficulté est extrêmement élevé. L'auteur a le mérite de ne pas s'être laissé enfermer dans son approche empirique. C'est le recours aux théories institutionnalistes principalement qui permet de comprendre et d'expliquer les tendances statistiques.»
Selon Nicolas Zorn, aujourd'hui auteur, blogueur, chargé de projets et analyste de politiques à l'Institut du Nouveau monde, l'évolution relativement modérée de la croissance des hauts revenus du 1 % au Québec s'expliquerait principalement par les différences de modèles institutionnels. Normes sociales, taux de syndicalisation et institutions du marché du travail, système fiscal, etc. forment une architecture institutionnelle globale qui encadre la progression des inégalités et ralentit les avancées du 1 %.
Source :
ACTUALITÉS UQAM
26 mai 2015