Des chercheuses de l’Université du Québec à Montréal ont repoussé les limites du théâtre engagé en impliquant de façon intime les spectateurs dans leur démarche. Bienvenue dans un monde où art et politique ne font qu’un.

Au théâtre, le public aime ou déteste ce qui se déroule sur la scène; il est amusé ou choqué, mais rarement indifférent et jamais passif.
«Parce qu’il lui incombe d’interpréter le spectacle, le spectateur est actif, par définition. Nous cherchions à amplifier et accompagner son expérience en l’invitant à poser un regard politique sur l’art et un regard artistique sur le politique», explique Emmanuelle Sirois au sujet des RDV Art et politique organisés en 2015 et 2016 à l’Usine C, un centre de création et de diffusion à Montréal.
À l’origine du projet, on retrouve la complicité entre cette doctorante en études et pratiques des arts, et Julie Paquette, chargée de cours au département de science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Le « coup de cœur amical » entre les deux femmes, toutes deux passionnées d’art, de théâtre et de science politique, a été le point de départ d’une collaboration intellectuelle et artistique unique. «Nous partageons une vision large du politique dans l’art, et nous cherchons à trouver une zone de résonance entre ces deux vocables», souligne Emmanuelle Sirois qui sera chargée de cours en théâtre et politique à l’UQAM, dès janvier.
Source :
Bulletin de la recherche
Octobre 2016, p. 15.