Un meilleur modèle
Un séjour en Asie implique inévitablement un choc culturel. Pour les étudiantes de l’UQTR, la surprise a surtout été de constater que les pratiques agricoles y sont passablement différentes.
« Une chose qui nous a surpris, c’est qu’il n’y avait pas de mécanisation. Les Indiens font de l’agriculture comme nous devrions le faire. Nous avons d’immenses monocultures, avec d’imposantes moissonneuses-batteuses, mais il n’y a aucune biodiversité dans nos champs. En Inde, ils disposent d’une main-d’œuvre qui leur permet d’alterner les plantes (tomates, courges, fèves, etc.), ce qui implique une cueillette manuelle. C’est comme ça que l’agriculture devrait se faire », indique Hugo Germain, professeur au Département de chimie, biochimie et physique et responsable de l’école d’été.
« On a pu découvrir une agriculture qui fonctionne autrement de la nôtre. C’est impressionnant de voir qu’autant de choses peuvent être faites à la main. On aurait dit des robots tellement c’était bien fait. Ça permet de voir ce qu’on pourrait faire d’autre, d’étudier nos alternatives », commente Claire.
« C’était d’autant plus impressionnant que nous savons le travail que ça implique. C’est en échangeant ce genre de connaissances qu’on peut tirer avantage de cette collaboration des deux côtés », ajoute Teura.
Alimenter la recherche
Le programme de l’école d’été comprenait des cours avancés de biologie végétale et de biologie moléculaire. En complément à la théorie, les étudiantes ont visité des champs de canne à sucre, des vergers de lychees et de manguiers, et des fermes de cultures variées. Ces lieux permettaient aux chercheurs d’aborder des thèmes comme la génétique, les maladies des plantes et la nutrition.
« Au début de la journée, on était sur le terrain, et l’après-midi, ça a été une suite de séminaires donnés par des étudiants québécois et indiens. Eux ont pu apprendre de nous, et nous avons pu apprendre d’eux », affirme Claire.
« Si on pouvait le refaire, on le referait c’est certain. C’est tellement enrichissant, autant sur le plan personnel que professionnel. Ça ouvre l’esprit », conclut Teura.