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Trois projets subventionnés par le ministère de l’Économie et de l’Innovation

Les professeures Mylène Aubertin-Leheudre (sciences de l’activité physique), Nathalie Prévost (éducation et formation spécialisées) et Mélina Rivard (psychologie) ont reçu au total près de 600 000 dollars du ministère de l’Économie et de l’innovation à l’issue des appels de projets en innovation sociale lancés pour l’année 2020-2021. Les initiatives retenues ont été annoncées le 7 avril dernier par le ministre Pierre Fitzgibbon et son adjointe parlementaire, la députée MarieChantal Chassé. 

Les appels de projets en innovation sociale sont récurrents annuellement et permettent de répondre de manière novatrice aux besoins sociaux de diverses populations. Lors de sa participation au colloque international du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), qui se tient les 8 et 9 avril, la députée MarieChantal Chassé a d’ailleurs annoncé que les thèmes des prochains appels de projets seront annoncés ce printemps.

Vieillir et vivre ensemble

Dans le cadre de l’appel de projets Vieillir et vivre ensemble, Mylène Aubertin-Leheudre a obtenu un financement de 199 835 dollars pour son projet intitulé «Prévenir le déconditionnement des aînés fragiles suivis en clinique externe de cognition et de gériatrie générale: implantation d’un programme d’activité physique adaptée à distance via l’outil PACE».

La prémisse de ce projet est que le maintien des capacités physiques est un prérequis à la participation sociale des aînés. La prescription d’un programme d’activité physique (AP) visant à réduire leur risque de déconditionnement est une solution non pharmacologique efficace pour contrer la spirale de la perte d’autonomie et constitue une priorité gouvernementale. L'outil PACE (Promouvoir l’Autonomie par l’exerCicE), via son arbre décisionnel, permet de déterminer le profil de mobilité de l'aîné et de prescrire un des 35 programmes d'AP adaptée, spécifique et non supervisée pour prévenir/contrer le déconditionnement et la perte d'autonomie. Cet outil intégré dans la technologie afin d'être administré à distance a été conçu via une démarche pragmatique de coconstruction (consultation des cliniciens et des aînés). L'outil PACE sera pérennisé par son intégration dans les pratiques courantes des cliniques externes du Québec grâce à de faibles exigences en matière de personnel et de matériel et à un coût peu élevé (128 dollars/usager). Les retombées seront directes (pour les aînés et leurs proches: qualité de vie, maintien à domicile), indirectes (pour le réseau: amélioration des pratiques et diminution de l'utilisation du système de santé) et sociétales.

Bâtir le savoir-faire et le savoir-être à partir des défis de la pandémie

Nathalie Prévost a reçu une subvention de 182 275 dollars dans le cadre de l’appel de projets Bâtir le savoir-faire et le savoir-être à partir des défis de la pandémie. Depuis le début de la pandémie, le monde de l’éducation a été forcé de revoir ses façons de faire. Les enseignantes ont dû offrir un enseignement à distance même aux enfants des classes de maternelle 4 ans et 5 ans. Or, il y a peu de ressources adaptées permettant de favoriser le développement de la langue orale et écrite, un enjeu crucial au préscolaire, surtout en milieu défavorisé.

Intitulé «Développer l’oral et l’écrit chez des enfants de 4 et 5 ans à l’école et à la maison», le projet vise l’utilisation de nouvelles technologies afin de démocratiser l’accès aux contenus culturels (littérature jeunesse) et préscolaires de qualité (jeux et activités sur la langue). En concertation avec le milieu preneur, le Centre de services scolaires de Saint-Hyacinthe, des capsules d’animation et des guides d’accompagnement seront conçus pour la maternelle 4 et 5 ans. En co-construisant ces capsules, les enseignantes, les conseillères pédagogiques et les bibliothécaires scolaires partenaires seront amenées à développer de nouveaux savoirs sur l’apprentissage de la langue et des pratiques d'enseignement innovantes. Ces capsules s’adresseront directement aux enfants, leur feront découvrir les fondements de la langue et seront accessibles à l'école comme à la maison afin de favoriser la continuité. De nombreuses initiatives de transfert seront mises en place auprès de plusieurs publics. Tout le matériel créé sera d'ailleurs accessible gratuitement en ligne.

Bâtir sur nos différences vers l’inclusion sociale

Le projet de Mélina Rivard s’inscrit dans le cadre de l’appel de projets Bâtir sur nos différences vers l’inclusion sociale. Ce projet, intitulé «Agir ensemble pour répondre aux besoins des enfants ayant un TSA ou une déficience intellectuelle DI, leur famille et intervenants» bénéficiera d’une subvention de 198 699 dollars. 

Le trouble du spectre de l’autisme représente le diagnostic le plus fréquent dans les milieux scolaires primaires québécois. Les manifestations associées au diagnostic de trouble du spectre de l’autisme (TSA), mais aussi de déficience intellectuelle (DI), dont les troubles du comportement, engendrent de lourdes conséquences sur l’inclusion et la participation sociale de l’enfant (exclusion des milieux éducatifs, diminution des opportunités sociales et d’apprentissage, par exemple), de sa famille (problèmes de santé mentale, inégalités sociales ou économiques, exclusion des milieux sociaux) et sur les intervenants des milieux éducatifs et de soins (épuisement professionnel, manque d’accès à la formation, diminution de la qualité de vie au travail). Dans l’objectif de réduire ces impacts, l’équipe a développé un modèle novateur complet de formation, d’évaluation et d’intervention visant une meilleure gestion des comportements problématiques des enfants ayant un TSA ou une DI. Cette étude vise à évaluer en milieux réels l’implantation de ce modèle auprès des enfants, de leurs parents et des intervenants pour documenter ses retombées cliniques, sociales, organisationnelles et politiques. Le projet favorisera, notamment, le renforcement des capacités du milieu de pratique en formant tous les intervenants des services spécialisés en petite enfance du milieu preneur, le CISS Montérégie-Ouest, et viendra ainsi combler les lacunes de l’offre de services actuelle en DI-TSA.

Source :
Service des communications
UQAM, 8 avril 2021

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