Le peuplier faux-tremble constitue une espèce feuillue de première importance pour l'industrie des panneaux et des pâtes et papiers. Comme l'utilisation commerciale à large échelle du tremble est plus récente par rapport aux espèces résineuses, l'acquisition de connaissances de base était nécessaire pour mieux comprendre la dynamique de cette espèce. En effet, des travaux récents rapportent des dépérissements importants des peuplements de trembles qui seraient liés potentiellement aux changements globaux. Le doctorant en sciences de l'environnement, Mathieu Latutrie, a démontré qu'il valait la peine de s'y attarder lors de la soutenance de sa thèse qui avait lieu le 6 octobre dernier au campus de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) à Rouyn-Noranda.
Francine Tremblay, Mathieu Latutrie, Yves Bergeron, Nicole Fenton et Mélissa Roy.Le projet visait à mieux comprendre la nature des mécanismes qui contrôlent la dynamique naturelle de ces peuplements, leur capacité à se régénérer, à demeurer productifs et à se maintenir dans la nature.
En étudiant un aspect du peuplier faux-tremble encore jamais évalué à l'échelle de la forêt boréale canadienne, le doctorant a démontré que la composition génétique des arbres pouvait aussi jouer un rôle important dans la croissance de cet arbre. Ses travaux ont également permis d'apporter des informations sur l'histoire démographique de cette espèce depuis la dernière glaciation, mais aussi sur les différences génétiques observées à travers la forêt boréale en lien avec les conditions climatiques et les épidémies d'insectes.
« On savait que la structure génétique du tremble pouvait varier en fonction de facteurs tels que les conditions climatiques, les régimes de feux ou encore la fragmentation du paysage. Toutefois, mon étude démontre pour la première fois que la composition génétique de ces arbres représente également un facteur de croissance », mentionne M. Latutrie.
Ayant pour titre « Structure clonale, diversité génétique et croissance radiale du peuplier faux-tremble au Canada », la thèse de Mathieu Latutrie a été réalisée sous la direction de Mme Francine Tremblay, Ph. D., et sous la codirection de M. Yves Bergeron, Ph. D., de l'Institut de recherche sur les forêts de l'UQAT.
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Nathalie Cossette, agente d'information
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