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Un nouvel outil facilitera la prospection de nombreux champignons sauvages comestibles

2016-09-21
Danny Bisson, président de Progigraph et Hugo Germain, professeur au Département de chimie, biochimie et physique. Derrière: Patrick Lupien, coordonnateur de la Filière mycologique de la Mauricie, Geneviève Laperrière, étudiante au doctorat en biologie cellulaire et moléculaire et Sébastien Charles, doyen de la recherche et de la création.

Des chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), en collaboration avec des partenaires externes, travaillent à l’élaboration d’un outil qui, d’ici quelques années, permettra de détecter plus facilement la présence d’une cinquantaine d’espèces différentes de champignons sauvages – comestibles et toxiques – sur le territoire québécois.

À l’aide de champignons recueillis partout au Québec, l’équipe de recherche dresse actuellement le portrait génétique (ADN) de 37 espèces comestibles et de 12 espèces toxiques semblables aux champignons comestibles. Ce processus d’identification permettra ensuite de déceler la présence de ces champignons sur un territoire donné, à partir de l’analyse d’un simple échantillon de sol.

Les chercheurs testeront ensuite de nombreux sites québécois, afin de vérifier si les champignons y sont présents. Ils établiront ainsi quelles sont les caractéristiques environnementales (sol, végétation, etc.) favorables à la croissance de certaines espèces. Ces renseignements seront ensuite couplés avec une base de données géomatique qui permettra de prédire la présence d’espèces données de champignons, à la grandeur du Québec.

D’importantes retombées

Ce nouvel outil sera fort utile aux cueilleurs de champignons sauvages, de plus en plus nombreux. Grâce à cette innovation, ils concentreront leurs efforts aux endroits les plus prometteurs, pour les espèces recherchées. Ils seront aussi informés de la présence possible de champignons toxiques ressemblant aux espèces comestibles, un avertissement qui renforcera leur vigilance et favorisera une cueillette sécuritaire.

Les résultats obtenus par l’équipe de recherche seront aussi très profitables à l’industrie alimentaire. Cette dernière pourra identifier précisément les espèces de champignons présentes dans divers aliments transformés, grâce à l’ADN. Ce type de test améliorera la sécurité alimentaire, contribuera à la traçabilité des aliments et jettera les bases qui permettront éventuellement d’attester la provenance géographique dans le cadre d’une marque certifiée ou d’appellation réservée.

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Source :
Françoise Descoteaux
UQTR, 20 septembre 2016

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Mise à jour: 31 mars 2023