Il s’en est passé des choses depuis la création de la première voiture Éclipse en 1992. Rappelez-vous, nous n’avions ni Internet ni cellulaire, Barack Obama enseignait le droit à Chicago et on lançait officiellement le concept de développement durable au Sommet de la Terre à Rio.
Eclipse X en route vers l'Oregon
À la même époque à l’ÉTS, un groupe d’étudiants en génie – formant le premier club étudiant de voiture solaire au Québec – rêvait déjà de faire rouler une voiture solaire. Éclipse I participera à sa première course en 1995, la Sunrayce, ancêtre de l’actuel American Solar Challenge.
Vingt-six ans plus tard, l’équipe d’Éclipse X continue son œuvre de pionnière. Elle a remporté cette année un premier podium, le premier podium québécois, et une confortable 3e position au classement général. Seulement trois autres universités canadiennes – et non les moindres – ont réussi cet exploit depuis 1990 : Queen’s University, University of Waterloo et University of Toronto).
Top 5 de l’ASC 2018
- Western Sydney University
- University of Michigan
- École de technologie supérieure
- Polytechnique Montréal
- Massachusetts Institute of Technology (MIT)
Réunir les conditions gagnantes
L’équipe d’Éclipse a connu son lot d’épreuves au cours des dernières années. En effet, le changement complet des membres après Éclipse 7 a été lourd de conséquences. Il a fallu presque tout reconstruire, presque tout réinventer, mais le jeu en a valu la chandelle, car les pièges et les erreurs à éviter sont maintenant connus et l’équipe actuelle d’autant plus expérimentée.
Forte de cette expérience, l’équipe d’Éclipse X savait exactement la stratégie à adopter pour améliorer la performance de son prototype : repenser l’aérodynamisme, opter pour une coque et un châssis uniquement en fibre de carbone moulée (beaucoup plus légère que le titane), alléger la suspension et augmenter la fiabilité du système électrique. Tout cela combiné à un changement de règlement bénéfique pour l’équipe. Résultat : Une voiture plus légère, plus rapide et plus robuste ! (voir le clip).
L’American Solar Challenge 2018
Pour commencer : l’inspection technique. Passée haut la main, l’équipe se prépare ensuite pour la course en circuit fermé, une épreuve qui lui donnera des sueurs froides – en plus des sueurs causées par le soleil ardent du Nebraska en juillet. En effet, les trois jours de course sur piste seront assombris par une surchauffe chronique du bloc de piles (battery pack).