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Un retour aux études pour mieux contrôler sa destinée

2016-02-17

Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire (JPS), du 15 au 19 février, les Services aux étudiants (SAE) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) soulignent le parcours d’étudiants s’étant démarqués par leur persévérance. Nous vous présentons aujourd’hui le portrait de Joël Tremblay, étudiant au 2e cycle en sciences de l’activité physique.

Voici un résumé du passé de Joël avant de fréquenter l’UQTR:

  • À l’âge de 15 ans et demi, Joël abandonne les études. Il habite à Rouyn-Noranda, est en 4e secondaire et choisit de travailler.
  • Trois ans plus tard, tout en travaillant, il termine son secondaire aux adultes.
  • Il entre au collégial en sciences humaines pour muter en techniques policières. Il travaille toujours 30 à 35 heures par semaine dans différents emplois tels que couturier industriel, laveur de camions, concierge.
  • Au moment d’être embauché comme policier, pour des raisons médicales, sa candidature est rejetée.
  • Sa solution? Retourner à temps plein sur le marché du travail (en milieu hospitalier, suppléant au primaire, accompagnateur de personnes en situation de handicap).
Photo : Annie Brien

Tandis qu’il traverse la vie de boulot en boulot, l’idée de retourner à l’école revient. Alors qu’il travaille dans un refuge pour personnes sans domicile fixe, il explore ses options et le domaine de l’activité physique lui plaît. Pourquoi retourner aux études? «J’étais insatisfait de travailler seulement pour subsister, dit-il, de continuer à travailler sans vraiment avoir mon mot à dire sur mon propre devenir, sur mes options professionnelles. Je me disais qu’avoir un diplôme universitaire me permettrait de mieux contrôler ma destinée, d’avoir un impact positif autre que l’enrichissement de mon patron». Il opte alors pour la kinésiologie à l’UQTR, remplit sa voiture au maximum et se met en route pour l’UQTR.

Une fois sur place, faute de planification, des obstacles se dressent sur son chemin: trouver un logement, un emploi – qu’il obtiendra éventuellement au CAPS – et, surtout, répondre aux obligations financières encourues par son choix. Par manque de moyens, il paie ses frais de scolarité avec difficulté et il lui arrive régulièrement de ne manger qu’un repas par jour. Il demandera de l’aide à divers organismes sociocommunautaires et les quelques paniers de dépannage qu’il reçoit sont précieux. D’un autre côté, comme il fait un retour aux études, il doit se familiariser à nouveau avec les technologies qui ont beaucoup évolué depuis son dernier passage sur les bancs d’école et il doit réhabituer son cerveau à apprendre.

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Source :
Véronique Myre
EnTête
16 février 2016

 

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Mise à jour: 22 mars 2023