Des chercheurs et un technicien de l’UQAR-ISMER ont récemment participé à une mission océanographique d’ampleur dans l’Arctique canadien, à bord du brise-glace canadien NGCC Amundsen, afin de prélever des sédiments marins permettant de retracer les variations des conditions climatiques et océanographiques depuis la dernière déglaciation.

Le professeur en océanographie géologique Jean-Carlos Montero-Serrano, le candidat au doctorat en océanographie Charles-Édouard Deschamps, le technicien Pascal Rioux ainsi que le chercheur Thomas Richerol ont pris part à cette mission qui s’est déroulée du 25 août au 6 octobre dans le cadre des activités du réseau des centres d’excellence ActicNet.
Coresponsable des opérations de carottage avec la Commission géologique du Canada, le professeur Montero-Serrano dresse un bilan positif de cette mission scientifique. « Nous avons recueillis deux carottes sédimentaires à piston, trois carottes à gravité et 45 carottes à boites sur le plateau du Mackenzie, golfe d’Amundsen, détroit de M’Clure, plateau de l’île Banks, l’archipel arctique canadien, et le nord-ouest de la baie de Baffin ».
Cette excellente couverture spatiale va permettre d’avoir un meilleur portrait de la nature, de l’origine et du transport des sédiments déposés au fond d’une grande partie de l’Arctique canadien. Dans le contexte du réchauffement climatique actuel, cette information servira de point de comparaison pour mieux documenter la variabilité climatique arctique à l’échelle du Quaternaire.
« Les différents carottes sédimentaires qu’on a recueillis représentent des archives exceptionnelles pour retracer les variations des conditions environnementales et océanographiques dans l’océan Arctique canadien depuis la dernière déglaciation », indique Charles-Édouard Deschamps. « Un des objectifs de ma thèse est de reconstituer les changements de provenance du matériel terrigène, les mécanismes du transport sédimentaire et la dynamique sédimentaire dans l’Arctique de l’ouest au cours du temps à l’aide de marqueurs minéralogiques, géochimiques et magnétiques présents dans les sédiments marins ». M. Deschamps prévoit terminer sa thèse en 2017.
Source :
Service des communications
UQAR-Info, 31 octobre 2016