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Une plateforme de transgénèse

2016-06-07

Le Service des animaleries sera désormais en mesure de créer des souris génétiquement modifiées pour étudier des maladies comme le diabète ou l'Alzheimer. «Cette nouvelle plateforme, lancée à l'initiative du professeur Nicolas Pilon, du Département des sciences biologiques, est l'aboutissement de deux ans d'efforts, commente Manon St-Germain, directrice du Service des animaleries. Elle fera en sorte de maximiser l'utilisation de ressources et d'équipements dont nous disposions déjà pour fournir aux chercheurs ces modèles animaux extrêmement utiles pour la recherche.»

Bien que réservées en premier aux chercheurs de l'UQAM, les souris transgéniques seront également offertes à un coût moindre que celui du marché aux chercheurs du réseau de l'Université du Québec. Photo:Nathalie St-Pierre

La transgénèse, qui consiste à créer des modèles animaux spécifiques pour de nombreuses maladies humaines, a vu son usage s'accroître de façon marquée au cours des dernières années. Jusqu'ici, les chercheurs de l'UQAM intéressés à mener des recherches utilisant ces animaux devaient toutefois se les procurer à prix fort à l'extérieur de l'Université. En effet, même si la technique consistant à créer des souris transgéniques n'est pas nouvelle, elle demeure complexe et coûteuse. «Grâce aux souris produites par le Service des animaleries, des recherches auparavant difficiles à financer pourront maintenant être envisagées», souligne la vice-rectrice  à la recherche et à la création, Catherine Mounier, qui a soutenu le projet. Bien que réservées en premier aux chercheurs de l'UQAM, les souris transgéniques seront également offertes à un coût moindre que celui du marché aux chercheurs du réseau de l'Université du Québec.

Un technicien du Service des animaleries et un assistant de recherche du Laboratoire de génétique moléculaire, dirigé par Nicolas Pilon, ont reçu une formation et développent depuis un an leur expertise de cette technique. «La transgénèse consiste à micro-injecter de l'ADN dans un ovule fécondé, qui sera ensuite implanté dans une souris porteuse», explique le professeur.

Il existe deux méthodes. Selon la méthode aléatoire, on ne contrôle pas où l'ADN va s'insérer dans les chromosomes. Avec la méthode ciblée, on vise très précisément la région du génome qu'on souhaite modifier. «Les deux méthodes sont utiles pour des raisons différentes, précise le chercheur. La méthode aléatoire sert au criblage génétique. Quand on ne connaît pas tous les gènes contribuant à une pathologie, on peut regarder quels individus dont le génome a été modifié présentent la maladie pour ensuite identifier le gène impliqué. Avec la méthode ciblée, on sait quel gène nous intéresse, même si on ne connaît pas nécessairement toutes ses fonctions.»

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Source :
Marie-Claude Bourdon
Actualités UQAM, 31 mai 2016

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Mise à jour: 23 mars 2023