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Une responsabilité collective

2017-11-15

Entre 2009 et 2015, le nombre d’étudiants en situation de handicap (ESH) à l'UQAM a presque triplé, passant de 520 à 1 514. Ce groupe représente aujourd'hui 3,6 % de la population étudiante. Parmi ces étudiants, le pourcentage de ceux qui présentent un handicap dit invisible – trouble d’apprentissage, d’attention ou de santé mentale – a augmenté de 38 à 78 %. À ce groupe s'ajoutent d'autres étudiants ayant des besoins particuliers (EBP): parents, des personnes issues de communautés autochtones, venues de l'étranger, vivant une situation économique précaire ou présentant un parcours atypique.

Il existe une parenté entre les valeurs propres à l'éducation inclusive et celles de l'UQAM.  Photo: Istock

«On observe ces phénomènes non seulement à l'UQAM, mais aussi dans l'ensemble du milieu universitaire québécois, souligne Monique Brodeur, doyenne de la Faculté des sciences de l'éducation. Les efforts déployés par le système éducatif québécois et le développement de l'expertise en matière de prévention et de soutien ont permis de mieux répondre aux besoins particuliers de la population étudiante. Ainsi, plusieurs jeunes qui, auparavant, parvenaient difficilement à compléter leurs études secondaires réussissent aujourd'hui à accéder au cégep et à l'université.»

Monique Brodeur préside le Groupe de travail sur l'éducation inclusive, mis sur pied en janvier 2016. Celui-ci devait se pencher sur les défis posés par la diversification croissante des profils au sein de la population uqamienne. Le 7 novembre dernier, la Commission des études a adopté à l'unanimité le rapport final du groupe intitulé «Éducation inclusive: une responsabilité collective, une occasion socioéducative pour l'UQAM». On se souviendra que le Groupe de travail avait soumis, en mai 2016, un rapport préliminaire, qui a fait l'objet d'une consultation.

«Une présence plus forte des ESH et des EBP à l'université constitue une bonne nouvelle», dit la doyenne, selon qui il existe une parenté entre les valeurs propres à l'éducation inclusive et celles de l'UQAM. «Notre mission originelle repose justement sur l'accessibilité aux études universitaires, souligne Monique Brodeur. Il n'est pas étonnant que le premier service québécois d’accueil et de soutien aux étudiants en situation de handicap, le SASESH, ait été mis en place à l'UQAM, dès 1985. Deux ans plus tard, l'Université a adopté la Politique 44 d'accueil et de soutien à cette population étudiante. C'est cette valeur d'accessibilité qui doit nous guider dans la mise en œuvre de l’éducation inclusive.»

Une obligation légale

Créer un environnement d'apprentissage et d'enseignement exempt de préjugés et de pratiques discriminatoires à l'égard des  étudiants ayant des besoins particuliers est devenue une obligation légale à laquelle les universités, l'UQAM y compris, ne peuvent pas se soustraire, rappelle la doyenne.  

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Source :
Claude Gauvreau
UQAM, 14 novembre 2017

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Mise à jour: 16 mars 2023