Quatre étudiants de l’ÉTS auront les yeux rivés sur leur écran, entre le 30 août et le 3 septembre prochain, et Pokémon GO n’y sera pour rien! Les quatre futurs ingénieurs surveilleront plutôt les données et les images qui seront transmises par le module de détermination de l’altitude qu’ils ont conçu dans le cadre de leur projet de fin d’études. Celui-ci s’envolera dans la stratosphère à bord d’un ballon en collaboration avec l’Agence spatiale canadienne (ASC) et le Centre national d’études spatiales (CNES).

Ce module, conçu par Julien Lévesque, Simon Benoit, Frantz-Emmanuelle Étienne (génie électrique) et Marc-André Bourret (génie mécanique), tous étudiants en génie à l’ÉTS, comptera au nombre des trois charges utiles canadiennes qui s'envoleront à partir du centre spatial de ESRANGE, en Suède, à bord d’un ballon stratosphérique qui volera à une altitude de 36 km durant 10 heures.
Leur instrument, baptisé FRETS pour « Flight Recorder ÉTS », enregistrera et fournira des données sur l'emplacement et l'attitude du ballon tout au long du vol. De plus, grâce à ses capteurs, il pourra surveiller l’état d'autres composants qui se trouveront à bord. Il s’agit, en quelque sorte, d’un enregistreur de vol qui a la capacité de fonctionner en très haute altitude.
Il existe déjà des enregistreurs de vol pour les avions. Or, ceux-ci fonctionnement à une altitude qui peut aller de 7 à 20 km. L’ASC avait besoin d’un instrument peu coûteux qui peut fonctionner dans la stratosphère, soit à une altitude allant jusqu’à 40 km, et réutilisable sur d’autres vols.
Les étudiants ont réussi à relever le défi en un temps record de quatre mois. Qui plus est, ils sont parvenus à ajouter un complément intéressant au projet initial : le module pourra transmettre des images de la stratosphère en temps réel! Bien plus qu’un projet de fin d’études, FRETS servira de preuve de concept pour les futurs vols STRATOS de l’Agence spatiale canadienne.