
Les dix établissements du réseau de l'Université du Québec présenteront de nombreuses contributions scientifiques lors de la 84e édition du Congrès de l'Association francophone pour le savoir (Acfas). Ils seront des centaines de professeurs et de chercheurs du réseau à livrer plusieurs exposés, tant lors de colloques que de communications libres.
Tout au cours de l’Acfas, l'Université du Québec mettra quotidiennement de l'avant une communication scientifique sélectionnée pour chacun des dix établissements du réseau.
Parmi les sujets du vendredi 13 mai :
UQAM
Tremblement de terre de janvier 2010 en Haïti : des traumatismes à la résilience chez les enfants et adolescents survivants?
Jude Mary CENAT - UQAM et al.
Une grande enquête suggère un niveau de résilience plus élevé chez les survivants du drame haïtien que dans des séismes similaires au Japon et en Chine. La famille, l’école et les réseaux associatifs contribuent à cette reconstruction.
10 h à 10 h 20
Bâtiment – Local : Pavillon J.-A.-DeSève, local : DS-2520
Relations de presse : André Valiquette, 514 987-3000, poste 3268, cell. : 514 574-0969, valiquette.andre@uqam.ca
UQTR
Comment aborder des sujets sensibles en classe?
Sivane Hirsch - UQTR
Les thèmes sensibles doivent être abordés avec finesse, délicatesse et prudence, car ils peuvent susciter des sentiments d’indignation, de malaise, d’abjection ou de mépris chez les élèves. Certains thèmes portent à controverse (comme le voile musulman), d’autres suscitent des émotions fortes (comme l’Holocauste), alors que d’autres encore touchent à des zones limites de la sensibilité, de la discrétion, de la convenance et de la vie privée (comme les croyances personnelles de chacun). Nombre de recherches montrent que les enseignants tentent d’éviter les thèmes sensibles. Pourtant, parce que les thèmes sensibles sont au cœur de débats de société et touchent les valeurs et les représentations sociales des élèves comme des enseignants, ils peuvent surgir dans la classe (d’histoire, de sciences, d’économie, de science politique, de sciences infirmières, etc.) sans préparation ou avertissement. C’est pour fournir aux intervenants scolaires quelques lignes directrices que nous avons conçu, dans le cadre des activités du Centre d’intervention pédagogique en contexte de diversité, le guide pédagogique « Comment aborder les sujets sensibles en classe » (Hirsch, Audet et Turcotte, 2015).
10 h 45
Bâtiment – Local : Pavillon J.-A.-DeSève (DS) – DS-1520
Personne-ressource : Sivane Hirsch, 819 376-5011, poste 3642, Sivane.Hirsch@uqtr.ca
Relations de presse : Jean-François Hinse, 819-244-4119, jean-francois.hinse@uqtr.ca
UQAC
Enjeux de la recherche en partenariat
Stéphane Allaire- UQAC
La recherche en collaboration avec les partenaires des milieux scolaires a pris de l'ampleur depuis plusieurs années et elle se concrétise à travers nombre d'approches méthodologiques apparentées. Un dénominateur commun réside dans la prise en considération des particularités sociales et culturelles des milieux, ce qui contribue notamment à la viabilité contextuelle des connaissances coélaborées. La recherche en partenariat pose toutefois des enjeux et défis, incluant pour les nouveaux chercheurs. Pensons par exemple à l'articulation du temps d'intervention et de recherche; à l'arrimage entre le développement professionnel et l'avancement des connaissances scientifiques; à la reconnaissance de ce type d'approche par les communautés de praticiens et de chercheurs; à la généralisation des résultats qui en découlent ainsi qu'aux possibilités de transfert étendu; au paradoxe de la « recette » et du jugement; à l'échantillon et la variété des participants; à l'articulation entre la pratique et les connaissances issues de la recherche; à la nature de la diffusion des résultats; au délicat équilibre entre le respect et l'adaptation des procédures de recherche. De tels éléments seront discutés en guise de mise en route du colloque.
Intérêt : Stéphane Allaire est le doyen de la recherche et de la création de l’UQAC. L’UQAC est la petite université canadienne avec le plus haut taux de recherche «partenariale» avec l’industrie.
9 h
Bâtiment – Local : Pavillon J.-A.-DeSève (DS) – DS-R520
Personne-ressource : Stephane Allaire, 418-545-5011, poste 5404
Relations de presse : Marie-France Audet, 418-545-5011, poste 2274, Marie-France_Audet@uqac.ca
UQAR
La stratégie dans l’arène publique : discours d’autodéfinition et réclamations politiques des acteurs de l’industrie maritime du Saint-Laurent et des Grands Lacs.
Emmanuel Guy - UQAR
Comment anticiper les changements à venir dans les marchés du transport maritime ? Comment les autorités publiques encourageront ou réglementeront ces transformations ? Une dimension de réponse peu étudiée est celle de la culture organisationnelle. En analysant les discours que tiennent les compagnies maritimes sur les problèmes auxquels ils font face, on met en lumière des logiques institutionnelles utiles pour mieux anticiper les décisions des acteurs.
8 h 30
Bâtiment – Local : Pavillon Hubert-Aquin – A-1745
Personne-ressource : Emmanuel Guy, professeur en sciences de la gestion, 418 723-1986, poste 1774, emmanuel_guy@uqar.ca
Relation de presse : Jean-François Bouchard, Service des communications, 418 723-1986, poste 1426, jean-francois_bouchard@uqar.ca
UQO
L’accompagnement éducatif des étudiants en situation de handicap au cégep : défis et prospectives
Ruth Philion, professeure au Département des sciences de l’éducation - UQO
Depuis les 10 dernières années, les cégeps font face à une augmentation importante des étudiants en situation de handicap et plus particulièrement ceux ayant des conditions non visibles (trouble d’apprentissage, TDA/H, trouble du spectre de l’autisme, trouble de santé mentale).
Afin de rencontrer les besoins de ces étudiants, les cégeps questionnent ce qui peut être mis en place pour favoriser une plus grande autonomie des étudiants et leur réussite scolaire. À cet égard, Wolforth et Roberts (2010) relatent un manque de connaissances concernant les besoins de ces étudiants ainsi que la quasi-inexistence de recherches francophones portant sur les modalités d’intervention offertes et leurs effets.
Conscientes de la nécessité d'offrir à ces étudiants un accompagnement répondant à leurs besoins, une équipe du Service d’adaptation scolaire d’un cégep a proposé la mise en place d’un accompagnement éducatif structuré. La recherche collaborative menée en parallèle à la mise en place de cet accompagnement a pour objectif d’être en réflexion et en évaluation continue de leurs avancées.
Il ressort que structurer un tel accompagnement en tenant compte des contingences organisationnelles constitue un défi. Cette communication expose les avancées et les défis rencontrés lors de l’implantation de cet accompagnement et les prospectives qui s’en dégagent.
14 h
Bâtiment – Local : Pavillon J.-A.-DeSève (DS) – DS-1420
Relations de presse : Louis Lafortune, 819 595-3900, poste 3956, louis.lafortune@uqo.ca
UQAT
Compétence interculturelle des directions d’établissements d’enseignement publics accueillant des apprenants autochtones
Valérie Djédjé, professeure en administration scolaire et en formation enseignante à l’unité d'enseignement et de recherche en sciences de l'éducation à l’UQAT
En 2008, le MELS a élaboré un référentiel de dix compétences en gestion pour les directions d'établissements. Aucune de ces compétences ne porte sur la gestion de la diversité ethnoculturelle dans le milieu scolaire, alors que cette diversité est de plus en plus perceptible dans les établissements au Québec (Toussaint, 2011). L’Abitibi-Témiscamingue compte sept communautés algonquines. Quatre gèrent leur propre école. Des établissements publics accueillent des apprenants des communautés ou vivant dans le milieu urbain. Pour favoriser l’inclusion et la participation de ces apprenants, des voix autochtones préconisent l’intégration de leurs cultures dans les programmes (Manningham, 2011). Cette communication présente les résultats d’une recherche portant sur la compétence et le leadership interculturels des directions d’établissements publics accueillant des apprenants issus des Premières Nations.
9 h
Bâtiment – Local : Pavillon J.-A.-DeSève (DS) – DS-M445
Relation de presse : Nathalie Cossette, 819 762-0971, poste 2628, nathalie.cossette@uqat.ca
INRS
Petits commerce de bouche et réseaux alimentaires alternatifs : un regard montréalais
Alexandre Maltais - INRS
Incapables de concurrencer la grande distribution sur les prix, les boulangeries, épiceries, fromageries et autres boucheries fines, artisanales ou spécialisées cherchent à se constituer une niche distinctive. À la lumière de l’enquête menée dans deux quartiers centraux de Montréal, le chercheur traitera du rôle joué par ces commerçants dans la mise en place et la pérennité de réseaux de production alimentaires alternatifs. À partir de deux évènements marquants, il montrera comment la visibilité de certains commerçants leur permet d’agir pour devenir imprésarios non seulement de leurs marchandises, mais aussi de toute une filière productrice.
11 h 30
Bâtiment – Local : Pavillon Hubert-Aquin : A-2660
Relations de presse : Gisèle Bolduc, 418 654-3817, gisele.bolduc@adm.inrs.ca
ENAP
Données ouvertes et enjeux de proximité : une contrainte à la libération des données? Le cas des municipalités québécoises
Daniel J. Caron et Christian Boudreau - ENAP
Dans la foulée du Gouvernement ouvert, les municipalités québécoises ont emboîté le pas et entrepris de mettre certains jeux de données à la disposition de leurs citoyens. Diverses initiatives ont vu le jour dans quelques municipalités au tournant de 2010. Ces initiatives visaient à permettre aux populations locales et aux développeurs intéressés d’avoir un accès direct aux données et à permettre une meilleure exploitation de celles-ci en développant, par exemple, des applications qui facilitent la vie municipale. Or, après quelques bons coups, cette libération des données a connu un ralenti important. Les municipalités regorgent de données ayant souvent une incidence immédiate sur la vie quotidienne. Il suffit de penser aux services des travaux publics, à la circulation ou aux services policiers pour imaginer l’ampleur et la richesse de ces données. En même temps, ce qui caractérise l’administration municipale est sa proximité avec ceux qu’elle dessert. La nature des données en est directement affectée et fait en sorte que leur libération peut possiblement poser des défis singuliers quant à la sécurité et la confidentialité. Cette communication vise à faire connaître ces défis, les risques, opportunités et facteurs inhibiteurs ou facilitateurs autour de la libération des données en contexte municipal. La présentation est le résultat d’une enquête de près de trente entrevues dans cinq grandes municipalités québécoises et de certains de leurs services municipaux.
La lente mais inexorable libération des données par les organismes publics provinciaux du Québec
Daniel J. Caron et Christian Boudreau - ENAP
De plus en plus d’administrations publiques libèrent des données gouvernementales, communément appelées données ouvertes, pour combattre la corruption, pour favoriser l’innovation et pour diversifier la prestation électronique de leurs services. Ainsi, l’État devient une plateforme d’information que peuvent consulter ou exploiter les citoyens, la société civile et les entreprises. Dans cette mouvance vers une plus grande transparence de l’État, le gouvernement du Québec a créé en 2012 un portail de données ouvertes dans lequel des ministères et organismes publics ont été conviés à déposer des données d’intérêt public. Or, peu de données ouvertes ont été rajoutées dans ce portail depuis l’année de sa création. À partir d’une vingtaine d’entrevues réalisées auprès de gestionnaires et d’experts, la présente recherche met en lumière les conditions organisationnelles et informationnelles qui freinent les organismes publics provinciaux du Québec à libérer leurs données. Parmi les raisons invoquées, soulignons l’absence d’une stratégie gouvernementale ou ministérielle claire, la faible qualité de certaines données, la protection des renseignements personnels, la perte de revenus liés à la vente de données et la difficulté de repérer des données pertinentes au regard de leur réutilisation. L’étude aborde aussi des leviers pour faciliter la libération des données publiques par les ministères et autres organismes provinciaux.
9 h à 12 h
Bâtiment – Local : Pavillon Hubert-Aquin (A) – A-2625
Personnes-ressources : daniel.caron@enap.ca et christian.boudreau@enap.ca
Relations de presse : Manon Malenfant, 418 641-3000, poste 6212, manon.malenfant@enap.ca
TÉLUQ
Patrimoine, tourisme et développement communautaire
Rémy Tremblay - TÉLUQ
La culture est au cœur de la stratégie de développement économique de Montréal, qui y voit une façon de prospérer « en conjuguant talents et créativité, collaborations et innovation, effervescence culturelle et proximité ». Un des atouts de Montréal, selon Richard Florida, réside dans la possibilité pour ce « noyau supercréatif » d’interagir entre plusieurs langues et plusieurs cultures. Toutefois, peu d’études ont pris précisément la langue et le rôle des communautés québécoises d’expression anglaise (CQEA) comme angles d’approche pour comprendre leur place dans l’économie créative. Pourtant, il est difficile de nier l’apport des CQEA à cette économie étant donné la taille de leur population artistique, le poids de leurs institutions universitaires et leur présence dans certains quartiers (p. ex., le Mile End). Malgré cela, leur participation au développement économique, culturel et social de Montréal suscite des inquiétudes. En effet, dans la société québécoise majoritairement francophone, ce développement rejoint les craintes d’une plus grande place accordée à l’anglais aux dépens du français. À l’inverse, certains segments des CQEA font face à des obstacles quant à leur participation à l’économie créative (défis pour les artistes d’origine non européenne, obstacles liés au financement, à la langue et aux pratiques culturelles, etc.). Les conférencières et conférenciers exposeront leurs recherches sur l’économie créative en examinant la portée et les limites de ce concept au moyen de travaux empiriques et théoriques propres à leur discipline respective.
9 h 30
Bâtiment – Local : Pavillon Paul-Gérin-Lajoie (N) – N-M520
Relations de presse : Denis Gilbert, 1 800 463-4728 poste 5282, denis.gilbert@teluq.ca
À propos de l'Université du Québec
Les établissements de l’Université du Québec poursuivent leur mandat d’accessibilité à l’enseignement supérieur, de développement scientifique du Québec et de développement de ses régions en rendant les connaissances disponibles sur les différents défis qui confrontent nos sociétés.
Ensemble, les dix établissements du réseau de l’Université du Québec représentent une force vive. Aujourd’hui, ce sont 102 000 étudiants qui fréquentent plus de 1 000 programmes offerts par les établissements du réseau : l’Université du Québec à Montréal, l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’Université du Québec à Chicoutimi, l’Université du Québec à Rimouski, l’Université du Québec en Outaouais, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l’Institut national de la recherche scientifique, l’École nationale d’administration publique, l’École de technologie supérieure et la Télé-université. Plus de 7 000 professeurs et chargés de cours et plus de 4 200 employés réguliers y assurent dans le quotidien la mission universitaire d’enseignement et de recherche.
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Source :
Valérie Reuillard
Directrice des communications
Université du Québec
Téléphone : 418 657-4432
Cellulaire : 418 573-5785