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L’Université du Québec remet ses prix d'excellence 2020


Québec, le 27 août 2020 – La présidente de l’Université du Québec, Johanne Jean, et les chefs d’établissement du réseau ont souligné hier, lors d’une cérémonie virtuelle, la contribution exceptionnelle de huit de leurs membres. Des prix leur ont été remis dans les domaines de la recherche et de la création, de l’enseignement, du partenariat, de la gestion et un pour souligner la relève.

Les personnes honorées sont :

Prix d’excellence en recherche et création, volet Réalisation

Le professeur Daniel Lemire de l’Université TÉLUQ travaille depuis plus de 20 ans sur l’ingénierie des données et s’intéresse particulièrement à la gestion plus efficace et plus rapide de celles-ci. Le parseur simdjson, un programme informatique d’analyse syntaxique, qu’il a développé est maintenant utilisé à l’échelle internationale au sein de grandes entreprises comme Microsoft, Yandex et Shopify.

Le logiciel simdjson multiplie par quatre la vitesse de traitement des données des serveurs. Il atteint des vitesses de plusieurs gigaoctets par seconde, avec validation complète en utilisant un seul cœur. Il arrive donc à rendre plus performants les services informatiques existants à même les serveurs déjà disponibles. Cette découverte révolutionnaire génère un traitement plus efficace et rapide des milliards de données qui transitent par les centres informatiques et engendre également une baisse des coûts d’exploitation et de l’empreinte environnementale. Le logiciel simdjson illustre le fait que l’efficacité des logiciels peut être encore grandement améliorée.

Fervent défenseur du logiciel libre et de la démocratisation du savoir, le professeur Lemire a publié la librairie simdjson en open source en ligne afin qu’elle soit accessible à tous, gratuitement. À ce jour, elle demeure la plus rapide au monde pour le traitement de documents JSON.

Prix d’excellence en recherche et création, volet Leadership

Professeur au Département de génie des systèmes de l’ÉTS, Jacques de Guise dirige le Laboratoire de recherche en Imagerie et Orthopédie (LIO) depuis sa création en 1997. Sous son leadership, le LIO a mis en place et a développé un écosystème d’innovation original, alliant chercheurs, cliniciens, usagers, patients et industriels.

Engagé dans un processus d’innovation durable axé sur le transfert technologique vers les utilisateurs, le LIO s’est doté en 2011 d’un système de gestion de la qualité certifié ISO 13485 pour les dispositifs médicaux. Il est ainsi devenu l’un des premiers laboratoires au monde à adopter une telle norme pour tous ses projets de recherche et de développement.

De nombreuses réalisations provenant du LIO sont maintenant utilisées en milieux clinique et de recherche, favorisant ainsi la création de meilleures méthodes diagnostiques et de traitement des patients. Plus spécifiquement, le laboratoire a contribué à la conception du système EOS qui permet d’obtenir des radiographies à très faible dose de rayons X et d’obtenir des représentations en 3D des os du squelette humain à partir de seulement deux radiographies, du KneeKG™ qui modélise la cinématique 3D du genou, du biomarqueur prédictif de la progression de la scoliose chez les enfants et, plus récemment, d’une application mobile pour une meilleure prise en charge des grands brûlés.

Chercheur reconnu internationalement dans les domaines de l’imagerie, de la modélisation et de la biomécanique tridimensionnelle, le professeur de Guise a su faire du LIO un lieu d’épanouissement et de découverte pour les chercheurs ainsi qu’un centre de transfert de technologies pour les industriels, avec comme finalité, d’améliorer la santé des gens.

Prix d’excellence en enseignement, volet Réalisation

C’est en 2017 que les professeurs de l’UQAR, Rachid Ghilal et Harold Heppell, appuyés du chargé de cours Alain Côté, ont aménagé une Salle des marchés financiers permettant aux étudiants de s’exercer aux fonctions réelles d’un gestionnaire d’actifs boursiers. Utilisant les mêmes outils que dans la pratique professionnelle, cette salle a un effet de levier sur la persévérance et la réussite des étudiants, en plus de les rendre extrêmement concurrentiels sur le marché du travail.

Les trois enseignants ont réussi à exploiter le plein potentiel d’une telle salle et à en faire le cœur d’un écosystème pédagogique expérientiel. Constatant l’engouement et la soif d’apprendre d’un groupe d’étudiants pour la gestion d’actifs boursiers, l’équipe d’enseignants a également créé un Fonds de placement étudiant. Ce Fonds, constitué en organisme à but non lucratif, sert de laboratoire expérimental en permettant aux étudiants de se familiariser avec la gestion d’un fonds composé de véritables valeurs mobilières. Les étudiants participent à tous les niveaux de la gestion de ce Fonds.

En 2019, le cours FIN 30119 Gestion de portefeuille appliquée s’est ajouté à la grille de cours offerts par l’UQAR aux étudiants en finance. Celui-ci exploite la Salle des marchés et utilise le Fonds de placement étudiant à titre de matériel didactique.

Prix d’excellence du partenariat

Pionnière en matière d’études sur la diversité sexuelle, la professeure Line Chamberland de l’UQAM se démarque par la valeur des connaissances produites en étroite collaboration avec ses nombreux partenaires. Les travaux de la professeure Chamberland génèrent des retombées concrètes et concourent à lever les obstacles à la pleine inclusion. Ils sont un exemple de pertinence sociale, de rigueur et de qualité scientifique.

La Chaire partenariale de recherche sur l’homophobie qu’elle a fondée constitue un véritable incubateur de projets et d’initiatives sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres. Cette chaire contribue au développement d’outils de sensibilisation, de programmes d’intervention, de formations spécialisées et de stratégies d’action aptes à combattre les préjugés, à enrayer la violence homophobe et transphobe, à promouvoir l’égalité des droits et à favoriser le mieux-être des personnes des minorités sexuelles et de genre.

Le programme Savoirs sur l’inclusion et l’exclusion des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans et queers (SAVIE-LGBTQ) qu’elle a également mis en œuvre vise le partage d’expertises diversifiées et complémentaires. 17 institutions et universités et 27 membres du secteur communautaire et associatif participent à ce partenariat en matière d’inclusion et d’exclusion des personnes LGBTQ.

Prix d’excellence de la relève

Étudiant les interrelations entre le comportement alimentaire, les processus motivationnels et les relations interpersonnelles, la professeure Noémie Carbonneau s’est vue attribuée par l’UQTR, en 2019, une Chaire de recherche en psychologie sociale appliquée à l’alimentation.

Son programme de recherche cible une problématique de toute première importance dans le domaine de la régulation du comportement alimentaire et met à profit l’expertise unique qu’elle a développée dans les domaines des relations interpersonnelles et des processus motivationnels. Plus spécifiquement, ses travaux de recherche ont permis d’importantes avancées empiriques, méthodologiques et pratiques dans le domaine de la psychologie de l’alimentation. Ils ont notamment montré que le contexte social (ex. couple, famille) influence de multiples facettes du comportement alimentaire telles que la motivation qui sous-tend les choix alimentaires, l’alimentation émotionnelle et l’alimentation intuitive. Par ailleurs, les recherches de la professeure Carbonneau mettent en lumière des pistes de solution concrètes et novatrices pour favoriser l’adoption de saines habitudes alimentaires, lesquelles ont un impact direct sur le bien-être physique et psychologique de la population.

À ce stade précoce de sa carrière, Madame Carbonneau a développé un créneau de recherche unique qui allie psychologie sociale et psychologie de l’alimentation. Les retombées de ses travaux novateurs sont donc importantes tant pour l’avancement des connaissances scientifiques que pour l’amélioration des habitudes de vie au sein de la population.

Prix d’excellence en gestion, volet Carrière

Martine Lesieur fait son entrée à l’Université du Québec à Trois-Rivières en 1980 en tant que coordonnatrice des programmes sportifs. Au fil des ans, elle assumera plusieurs fonctions et des dizaines de responsabilités différentes. En 2010, elle devient la première femme à occuper le poste de directrice du Bureau du Recteur, poste qu’elle occupe toujours aujourd’hui.

Véritable femme d’équipe, elle sait s’entourer des bonnes personnes pour mener à bien les mandats qui lui sont confiés. Son influence et son leadership mobilisateur en font une actrice incontournable des réussites de l’Université. C’est en effet sous sa gouverne que la Fondation de l’UQTR lance en 2009 sa campagne majeure de financement, qui obtient des résultats exceptionnels, en dépassant l’objectif initial de 7 M$. Ces sommes s’avèrent cruciales pour la réalisation du campus de l’UQTR à Drummondville, projet pour lequel elle sera nommée gestionnaire de développement et de construction de 2013 à 2016.

Par la suite, elle mène un important chantier institutionnel d’implantation d’outils d’aide à la prise de décision. Les retombées de ce projet sont importantes puisqu’elles ont modifié les coutumes institutionnelles en matière de suivi des indicateurs de la planification stratégique, en instaurant une culture de la mesurabilité. Ce chantier a également influencé la mise en œuvre d’un projet pilote d’implantation de la mesurabilité dans l’ensemble des processus administratifs pour plusieurs constituantes du réseau.

À propos du réseau de l’Université du Québec
Depuis 50 ans, nous sommes l’Université du Québec. Un réseau collaboratif francophone, ouvert sur le monde et riche de sa diversité, qui fait grandir tout le Québec par l’accessibilité et la qualité de ses formations, par l’excellence et le rayonnement de ses recherches et par la force et la variété de ses partenariats.

Pour répondre aux défis actuels posés à nos sociétés, près de 3 000 professeurs créent, transfèrent et mobilisent des connaissances, dans tous les domaines, positionnant le réseau parmi les dix universités canadiennes ayant le plus grand volume de recherche.

Chaque année, les dix établissements accueillent le tiers des étudiants universitaires du Québec. Au total, près de 100 000 étudiants fréquentent l’un ou l’autre des 1 300 programmes offerts aux trois cycles d’études par l’Université du Québec à Montréal, l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’Université du Québec à Chicoutimi, l’Université du Québec à Rimouski, l’Université du Québec en Outaouais, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l’Institut national de la recherche scientifique, l’École nationale d’administration publique, l’École de technologie supérieure et la Télé-université.

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Source :
Valérie Reuillard
Directrice des communications
Université du Québec
Cellulaire : 418 573-5785

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