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Une première au Québec: nouveaux programmes de 2e cycle en ostéopathie

L'Université du Québec à Montréal (UQAM) offrira 2 nouveaux programmes de 2e cycle en ostéopathie dès l’automne 2024. L’établissement devient ainsi la institution universitaire au Québec à créer des formations dans le domaine, rejoignant plusieurs universités à travers le monde (notamment au Royaume-Uni, en Australie, en Suisse, en Belgique et aux États-Unis). Au Canada, le Collège Sheridan, en Ontario, propose le seul baccalauréat en ostéopathie depuis l’automne 2023.

S’adressant aux ostéopathes en exercice, les nouveaux programmes visent à uniformiser les connaissances, les compétences et les pratiques ostéopathiques. «Les contenus enseignés dans les écoles d’ostéopathie privées sont très hétérogènes, affirme le professeur associé du Département des sciences de l’activité physique François Lalonde, qui a développé les nouveaux programmes avec son collègue Alain Steve Comtois. En offrant une formation basée sur les données probantes, nous pensons être en mesure de mieux protéger le public, tout en répondant au besoin de formation continue des ostéopathes.»

Le microprogramme de deuxième cycle en sécurité clinique en ostéopathie vise à développer les compétences nécessaires pour travailler dans un environnement clinique complexe interdisciplinaire. Les cours du programme portent sur les cas cliniques complexes, les physiopathologies, l’évaluation fonctionnelle, la relation d’aide et les facteurs de vulnérabilité en intervention.

Le microprogramme de deuxième cycle de perfectionnement en ostéopathie vise quant à lui à assurer une mise à jour des connaissances grâce à la formation continue et à une bonification des compétences cliniques, pratiques et communicationnelles adaptées à la condition des patients. Les cours portent sur les modèles ostéopathiques, les exercices thérapeutiques, l’ostéopathie du sport, le vieillissement et les mécanismes de la douleur.

Vers la création d’un ordre professionnel

Fondée aux États-Unis à la fin du 19e siècle, l’ostéopathie – une approche manuelle visant à rétablir la fonctionnalité des structures et des systèmes du corps humain afin d’optimiser sa capacité d’autorégulation – est une discipline en pleine croissance. Au Québec, plus de 2 millions d’actes ostéopathiques sont pratiqués chaque année par quelque 3100 ostéopathes. Près du tiers de la population adulte a déjà eu recours à un traitement ostéopathique, principalement pour des troubles ou des douleurs musculosquelettiques.

La pratique de l’ostéopathie n’est pas encore légalement encadrée au Québec. Cette situation pourrait changer prochainement, puisque l’Office des professions du Québec (OPQ) a publié, en 2022, un avis favorable à un ordre professionnel en ostéopathie. «La mise sur pied de programmes universitaires devrait contribuer à la création de l’ordre», souligne François Lalonde.

Selon un sondage publié en 2022, 75% de la population québécoise faisait confiance aux ostéopathes, positionnant le domaine au 34e rang sur 50 professions. «Les principales critiques envers l’ostéopathie concernent soit le manque d’études, soit des approches ayant besoin d’un approfondissement scientifique, affirme le professeur associé. Nos programmes visent justement à remédier à ces lacunes en orientant les pratiques vers les données probantes.»

Vision globale de la santé

Les nouvelles formations interdisciplinaires en ostéopathie constituent une pierre angulaire dans les projets de l’UQAM visant à développer son offre de formation en sciences de la santé et à promouvoir la collaboration interdépartementale. «L’ostéopathie préconise une vision globale de la santé, notamment en faisant la promotion de saines habitudes de vie», dit François Lalonde. À terme, le professeur souhaite développer des programmes de baccalauréat et de maîtrise en ostéopathie.

Contingentés à 24 étudiantes et étudiants, les 2 microprogrammes sont offerts à temps partiel, à raison d’un cours par trimestre durant 5 trimestres (2 ans). Il est possible de faire une demande d’admission avant le 1er avril pour l’automne 2024.

Source:
Division de l’information, Service des communications
UQAM, 6 février 2024

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