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L'INRS remet un doctorat honoris causa aux éminents chercheurs Jamal Deen et Mordechai (Moti) Segev

Jamal Deen et Mordechai (Moti) Segev, récipiendaires d'un doctorat honoris causa de l'Université du Québec

Lors de la collation des grades de L’Institut national de la recherche scientifique (INRS), tenue le 13 mai 2023 au Palais Montcalm de Québec, un doctorat honoris causa a été remis à Jamal Deen, expert en génie électrique et physique appliquée et professeur à McMaster University, et Mordechai (Moti) Segev, professeur de physique à Technion en Israël, en reconnaissance de l’excellence de leurs travaux de recherche et de leur implication à former la relève.

Mordechai (Moti) Segev

Originaire de Roumanie, Mordechai (Moti) Segev grandit et effectue ses études universitaires en Israël. C’est en génie électrique, à l’Institut de technologie Technion, qu’il obtient son baccalauréat avec mention d’honneur en 1985. Il reçoit son doctorat en sciences du même établissement et se joint au Département de physique appliquée de l’Institut de technologie de Californie jusqu’en 1994. Puis, il occupe un poste de professeur au Département de génie électrique de l’Université de Princeton. En 2009, il devient professeur distingué de physique responsable de la Chaire de recherche Robert J. Shillman, dans son alma mater, l’Institut de technologie Technion d’Israël. Depuis 2019, il agit à titre de professeur invité à l’Université Purdue, en Indiana, aux États-Unis.

La communauté scientifique doit à ce chercheur exceptionnel de nombreuses découvertes majeures, dont la première expérience sur des solitons bidimensionnels dans des réseaux photoniques, la première observation de quasi-cristaux photoniques non linéaires et la première expérience sur des isolants topologiques photoniques. Cette dernière a ouvert un tout nouveau domaine de recherche connu aujourd’hui sous le nom de «photonique topologique».

Le professeur Segev concentre ses activités sur des travaux dans les domaines de l’optique non linéaire, la photonique, les solitons, l’imagerie sous-longueur d’onde, les lasers, ainsi que les simulateurs quantiques et l’électronique quantique. Tout au long de sa carrière, il a exploré les aspects fondamentaux et les applications en science et en technologie avec créativité et intelligence.

Jamal Deen

D’origine indo-guyanaise et issu d’un milieu modeste, Jamal Deen entreprend ses études supérieures à l’Université de Guyane, en Amérique du Sud. Lauréat de la médaille du recteur (deuxième meilleur diplômé) et du prix Irving Adler du meilleur étudiant en mathématiques de sa faculté, il obtient son baccalauréat en physique/mathématiques en 1978. C’est aux États-Unis qu’il poursuit sa formation, à l’Université Case Western Reserve de Cleveland, en Ohio, où il décroche une maîtrise et un doctorat en génie électrique et physique appliquée.

Cet étudiant brillant se démarque rapidement, entre autres avec la conception et la modélisation d’un nouveau spectromètre commandité et utilisé par la NASA. Outre la recherche, il se consacre à des activités d’enseignement qui l’amènent au Canada, d’abord à l’École de sciences et de génie de l’Université Simon Fraser en Colombie-Britannique, puis au Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université McMaster en Ontario, où il est professeur émérite depuis 2015.

Entre 1997 et 2015, Jamal Deen a également été professeur invité dans différents établissements de renom aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en Corée du Sud, à Hong Kong et en Chine. Entre autres réalisations marquantes de ce chercheur d’exception, soulignons le développement de senseurs intelligents pour la surveillance en santé et en qualité de l’eau et un capteur de surveillance cardiaque sans fil portable, le premier du genre facilement adaptable à la vie de tous les jours.

Le bien-être des membres de la société a toujours été au cœur des travaux qu’il a menés, avec passion et curiosité.

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